🎧 écouter:
📖 lire :
J’ai lu tant de philosophies, de saintes Écritures et de sages penseurs
Sueurs des neurones, tout apprendre et seulement entrevoir
Boire chez l’écrivain l’encre qui désaltère
Alternance de genres, de styles, du génie
Nier alors à mon désir, devant tant de chefs d’œuvres, l’utilité d’écrire
Décrire d’humilité lucide, les excuses de mon renoncement, s’y soumettre
N’être plus qu’un mirage dans l’espoir que le temps effacera cette vanité.
Vérité qui dépasse l’intime, l’absolue nécessité explose dans son élan de liberté
Limpidité d’une pulsion sauvage, de la vie en besoin
Loin de la civilisation, plus proche de la naissance chaotique d’un monde
Monstrueux mouvement, le corps, l’esprit, l’âme, une authentique emprise
Prise de risque du geste sur une feuille blanche, jouer l’équilibriste
Triste clown, pour un tour de piste pathétique ; un enfant vient de rire !
Vivre juste à portée de main, sera mon numéro
Héros quoiqu’il en soit de cette unique représentation
Tentation inavouée de briller au spectacle grandiose
Oser seulement tenir ma promesse vulnérable
Vénérable chapiteau miniature plus grand que leur amphithéâtre
L’âtre de la démesure nous prive de l’essentiel
Ce ciel si proche, si profond de la simplicité
Cette sincérité pour soi et ceux qu’on aime.
Qu’emporterai-je là haut ?
Aucun mot, juste le sourire d’un rêve dans les yeux d’un enfant
© William Cayrol, Pose ta voix sur la vie